Les expériences des jeunes, la recherche et les communautés : conversations à Saskatoon et à Montréal

Cet article a été rédigé par Jayne Malenfant, boursière 2018 de la Fondation Pierre Elliott Trudeau (version originale en anglais).

Avec le soutien de la Fondation Pierre Elliott Trudeau, j’ai facilité la tenue de deux ateliers uniques sur les approches participatives en recherche, les partenariats entre universités et communautés et la façon dont les expériences vécues – en particulier celles des jeunes – peuvent être intégrées dans les projets de recherche.

 

 

SASKATOON

À Saskatoon, nous avons été accueillis au Community Enterprise Centre Station 20 West. Le bureau de l’engagement communautaire de l’Université de la Saskatchewan, qui fait partie du Centre, a organisé l’atelier intitulé « Les jeunes, les expériences vécues et l’inclusion dans la recherche communautaire ».

Après un aperçu de mes recherches doctorales sur les jeunes sans-abri à Montréal et de mes approches participatives visant à inclure les jeunes ayant vécu l’itinérance dans différents projets sur lesquels je travaille, nous avons discuté de la façon dont ces approches pourraient être utilisées par d’autres (comme des organismes sans but lucratif, le gouvernement ou d’autres chercheur.se.s universitaires) et auprès de personnes ayant vécu d’autres types d’expériences.

Les participant.e.s ont partagé des points de vue et des connaissances diversifiés, issus de différents domaines. Nous avons abordé la façon de mieux impliquer les jeunes en politique et en recherche, les réalités des projets collaboratifs et du travail dans des organismes communautaires sous-financés, ainsi que la façon de surmonter les obstacles institutionnels pour organiser des projets ou activités qui ne correspondent pas aux pratiques universitaires habituelles.

Notre excellent lunch a été cofinancé par la Division de la responsabilité sociale de la Faculté de médecine de l’Université de la Saskatchewan et a été servi par le Boxcar Café.

 

 

MONTRÉAL

À la Faculté d’éducation de l’Université McGill, à Montréal, des universitaires et chercheur.se.s possédant des expériences diverses avec les jeunes sans-abri ou en logement précaire se sont joint.e.s à nous. Bon nombre de ses participant.e.s provenaient de Montréal, mais également d’Ottawa et de Bobcaygeon, en Ontario.

La journée a commencé par une allocution inspirante de Charlotte Smith, de l’Université de Carleton, qui a partagé son expérience de recherche sur l’itinérance en tant que chercheuse paire. Plutôt que d’adopter une orientation étroite, nous avons créé un espace intime où partager les récits de nos expériences sur différents aspects de la recherche et ce, en partageant un repas et en profitant de l’espace des « Ruches d’art » de l’Université McGill pour laisser place à notre créativité.

 

 

Cette journée a permis d’entamer une discussion qui vise à mobiliser nos expériences collectives en matière de précarité du logement pour combler l’écart les personnes ayant vécu cette réalité et ceux et celles qui souhaitent comprendre ces expériences vécues afin d’orienter les politiques, la recherche et la pratique.

Les deux ateliers visaient à faire avancer la réflexion sur qui peut détenir l’expertise en recherche communautaire, comment les universités peuvent objectiver les expériences de communautés diverses et comment des ressources concrètes peuvent être amenées hors des universités pour apporter de véritables changements orientés par et pour les personnes les plus touchées par les inégalités sociales.